Reprise d’une prothèse

Reprise d'une prothèse - Dr Mylle, chirurgien orthopédiste à Paris

Une équipe spécialisée réunie autour de la chirurgie orthopédique
pour un traitement de haute technicité

Reprise d'une prothèse du genou - Dr Mylle, chirurgien orthopédiste Paris

Qu’est ce qu’un descellement de prothèse du genou ?

La prothèse totale du genou est formée de quatre pièces distinctes :  la pièce fémorale, la pièce tibiale, la pièce rotulienne et une pièce intermédiaire plastiforme qui s’articule entre le fémur et le tibia pour le bon coulissement de la prothèse (Figure n°1 et 2). La stabilité de la prothèse est assurée par les ligaments qui sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques qui relient le fémur au tibia. Le fonctionnement de la prothèse est assuré par l’ensemble des tendons reliant les muscles à l’os notamment l’appareil extenseur formé par le quadriceps, la rotule et le tendon rotulien.
Avec le temps, la pièce intermédiaire s’use et la fixation de la prothèse à l’os peut se dégrader.
Petit à petit, la tenue de la prothèse dans l’os se détériore. Ceci va aboutir progressivement à un descellement de la prothèse, c’est-à-dire à une mobilité de celle-ci par rapport à l’os (Figure n°3 et 4). D’autres causes que l’usure naturelle comme une infection chronique de la prothèse ou un mauvais positionnement des implants peuvent être responsables de cette évolution mais avec des délais plus rapides par rapport à la date d’implantation.
Le descellement va créer des douleurs, une boiterie, voire une déformation du membre ainsi qu’une raideur diminuant progressivement les possibilités fonctionnelles qu’offrait la prothèse.

Reprise d'une prothèse du genou - Dr Mylle, chirurgien orthopédiste Paris

Pourquoi une opération chirurgicale ?

L’usure et le descellement de la prothèse vont être de plus en plus importants, provoquant une souffrance osseuse de plus en plus conséquente. L’os autour de la prothèse devient de plus en plus fin ce qui crée un risque de fracture.
Tout cela génère une gêne douloureuse croissante.
on utilise la radiographie, le scanner ou la scintigraphie osseuse pour confirmer ce diagnostic.
Quand celui-ci est confirmé, il faut changer la prothèse. Le but de l’opération est de prévenir au plus tôt la dégradation osseuse ainsi que le soulagement de la douleur, la récupération des mobilités et la reprise normale de la marche.

Qu’est-ce qu’une reprise de prothèse du genou ?

Le but de l’opération est de retirer l’ancienne prothèse, et de la remplacer par une nouvelle.
On reprend logiquement la même cicatrice que celle utilisée pour l’implantation de la première prothèse. Un passage est réalisé par la suite à la partie interne de la rotule pour accéder à la prothèse.
Après l’extraction des implants défectueux, tous les débris de l’usure sont nettoyés. De nouvelles recoupes en zone osseuse saine sont alors effectuées. L’os du fémur, du tibia et de la rotule sont préparés pour recevoir la nouvelle prothèse (Figure n°5).

Reprise d'une prothèse du genou - Dr Mylle, chirurgien orthopédiste Paris
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Selon la destruction osseuse,

l’utilisation de cales métalliques fixées à la prothèse, voire une greffe osseuse peut s’avérer obligatoire pour un bon positionnement de la nouvelle prothèse.
La bonne tenue prothétique est accentuée par un ancrage supplémentaire par des tiges d’extension au sein du fémur et du tibia (Figure n°6 et 7).

En présence d’une atteinte des ligaments qui assurent la stabilité de la prothèse, ou de destruction osseuse massive,

l’utilisation d’une prothèse dite charnière est impérative. La pièce fémorale et la pièce tibiale sont alors reliées afin d’assurer la stabilité du genou.
Ceci augmente les contraintes au niveau de l’os et nécessite la mise en place de tiges longues au niveau du fémur et du tibia pour assurer la bonne tenue de la prothèse dans l’os (Figure n°8).

Reprise d'une prothèse du genou - Dr Mylle, chirurgien orthopédiste Paris
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Occasionnellement, une section de la Tubérosité Tibiale Antérieure où s’insère le tendon rotulien peut s’avérer nécessaire pour écarter la rotule et obtenir une bonne exposition opératoire (Figure n°9). Dans ce cas, elle sera refixée en fi n d’intervention à l’aide de deux vis (Figure n°10).

Si le descellement est lié à une infection chronique, un délai d’environ 6 semaines est souvent utile entre l’ablation de l’ancienne prothèse et la mise en place de la nouvelle. Pendant cette période, un Spacer, c’est-à -dire une prothèse d’attente, est positionné pour laisser cicatriser et guérir l’os par les antibiotiques.

L’intervention dure en moyenne 2 à 3 heures. Elle nécessite une hospitalisation  de 7 jours environ.
L’intervention peut être effectuée sous rachi-anesthésie ou  sous anesthésie générale. L’anesthésiste décide avec vous de la meilleure anesthésie selon votre état de santé.
Après l’opération, on place un pansement stérile ainsi qu’une attelle. Le traitement de la douleur sera effectué, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire.

La rééducation post-opératoire et la reprise des activités

Le lendemain de l’intervention, c’est avec votre kinésithérapeute qui vous vous levez et il vous aide à marcher. Des cannes sont nécessaires les premiers jours et sont abandonnées progressivement. A partir du 3ème jour, on peut monter et descendre des escaliers . Un centre de rééducation est souvent utile après l’intervention. L’objectif étant de réduire les douleurs initiales, de préserver la souplesse et la mobilité dans un premier temps, puis de récupérer les muscles et les sensations au niveau du genou dans un deuxième temps.
La reprise de la conduite est possible après le 1er mois. Celle du travail survient en général au 3ème mois en fonction de votre profession (une activité de bureau pouvant être plus précoce.)
En cas de section de la tubérosité tibiale antérieure, l’attelle est maintenue pendant 6 semaines, ce qui retarde de quelques semaines les délais de reprise.

Quels sont les risques et les complications ?

En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
– Il se peut que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires.
Une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement), est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique de longue durée. Le risque étant plus important dans les reprises de prothèse que dans les prothèses de première intention, un traitement antibiotique est mis en place pendant plusieurs jours de façon systématique.
Quand le descellement est causé par une infection, le traitement sera nécessaire pendant plusieurs mois.
Les nerfs qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une faiblesse et une perte de la sensibilité de certaines parties de la jambe.
– Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines de la jambe
occasionnant une phlébite. Afin de prévenir cette complication, on prescrit un traitement anticoagulant et il faut porter des bas de contention pendant plusieurs semaines.
Une fracture du fémur ou du tibia ainsi qu’une fragilisation de l’appareil extenseur peuvent survenir lors de l’intervention, nécessitant un traitement spécifique.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien vous donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.

Quels sont les résultats attendus de votre opération ?

Les résultats de cette technique sont très probants puisqu’on retrouve une disparition des douleurs ainsi qu’une récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire. La marche normale sans aucune boîterie est obtenue généralement pendant le deuxième mois.
Même si beaucoup de patients oublient qu’ils portent une prothèse, il est tout de même préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents. Ces activités peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont possibles voire conseillées alors que la prudence s’impose pour le ski, le tennis et le footing.
Une prothèse de genou a une durée de vie d’environ 20 ans. Les matériaux utilisés aujourd’hui laissent penser que les résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante.

Pour en savoir plus sur la chirurgie du genou :

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