Chirurgie meniscale

La chirurgie méniscale - Dr Mylle, Paris

Une équipe spécialisée réunie autour de la chirurgie orthopédique
pour un traitement de haute technicité

Qu’est ce qu’une lésion méniscale ?

Le genou, c’est l’articulation entre la partie basse du fémur et la partie haute du tibia. La cartilage recouvre les surfaces de glissement. Les ménisques ressemblent à des petits coussinets comme des croissants situés entre le cartilage du fémur et celui du tibia. Il y a deux ménisques pour chaque genou: le ménisque interne et le ménisque externe (figure n°1 et n°2).

Les fibro-cartilages constituent le ménisque. Ils favorisent le contact et amortissent les chocs entre le fémur et le tibia. On peut les comparer à des joints de plomberie. Le temps passant, les ménisques perdent de l’hydratation et le cartilage s’amincit.

On est atteint d’une lésion méniscale lors d’un traumatisme du genou ou après de petits traumatismes répétitifs lors de certains mouvements. La lésion peut impacter une partie plus ou moins importante du ménisque. La lésion peut être stable (figure n°3, photo n°1) ou instable et se présente sous la forme d’un bâton de cloche qui se déplace dans l’articulation (figure n°4, photo n°2).

La lésion méniscale créée des douleurs, des blocages, des gonflements et aussi dans certains cas, des sensations d’instabilité. Des lésions cartilagineuses peuvent aussi être présentes et participer à la douleur ressentie.

Pourquoi une opération ?

Les ménisques ne sont pas bien vascularisés et cicatrisent difficilement. Une lésion instable ne guérit pas toute seule tandis qu’une lésion stable peut être traitée médicalement en premier lieu.  En cas de lésion méniscale instable symptomatique ou de lésion méniscale stable non atténuée par le traitement médical, on envisage une opération chirurgicale.

Son but est de soulager les douleurs, les blocages, les gonflements et la reprise normale de la marche et des activités.

Qu’est-ce qu’une chirurgie méniscale ?

La chirurgie méniscale s’opère sous arthroscopie  ( sans ouvrir l’articulation).  Deux petites incisions de 5 mm chacune en avant du genou sont réalisées.  L’arthroscope ( petite caméra ), est inséré dans l’une d’entre elles afin d’observer toute l’articulation et surtout la lésion méniscale. Le geste chirurgical, quant à lui, est réalisé à l’aide d’instruments de petite taille insérés dans l’autre incision.
Deux procédures peuvent être effectuées selon la lésion, tout en sachant que l’on essaie toujours d’être le plus conservateur possible afin de garder le plus de ménisque possible.

Si la lésion présente des espoirs de cicatrisation, on réalise une suture méniscale, ce qui a l’avantage de conserver l’intégralité du ménisque. Un ou plusieurs fils chirurgicaux sont introduits dans la lésion (figure n°5) et attachés entre eux pour refermer la lésion sur elle-même (figure n°6), un peu comme des points de suture réalisés sur la peau. Ces fils stabilisent la lésion méniscale afin qu’elle puisse cicatriser (photo n°3).

Lorsque la lésion ne peut cicatriser, on enlève la partie usée du ménisque car elle n’est plus fonctionnelle et n’occasionne que de la nuisance : il s’agit de méniscectomie. Celle-ci est réalisée à minima a l’aide de petites pinces en conservant toute la partie intacte du ménisque et en évitant le plus possible de l’enlever entièrement (figure n°7 et n°8, photo n°4).

On peut traiter les lésions cartilagineuses dans la même opération chirurgicale mais seulement en fonction de leur nature.
Dans tous les cas, la durée de l’ intervention est d’environ 20 à 30 minutes pour une journée d’hospitalisation en ambulatoire : vous rentrez le matin et sortez le soir même.

La rééducation post-opératoire et la reprise des activités

Les suites post-opératoires sont  différentes selon la procédure :

Suture méniscale
Pendant 4 semaines, la marche se fait à l’aide de deux cannes pour soulager le genou du poids du corps. La rééducation avec le kinésithérapeute débute juste après l’intervention. L’objectif est de garder la souplesse du genou et le maintien de la masse musculaire.

La reprise de la conduite ou du travail peuvent être envisagés après un mois (en fonction de votre profession tout de même). Une activité de bureau peut être reprise de façon plus précoce. Il faut compter 3 mois avant de reprendre des activités sportives.

Méniscectomie
On commence à marcher dès le soir de la sortie. Les jours suivants, on peut reprendre une marche de plus en plus normale. Il faut minimiser ses déplacements pendant les 10 premiers jours afin d’éviter le regonflement du genou.

Après une semaine, on commence la rééducation avec le kinésithérapeute pour retrouver la souplesse du genou et la puissance musculaire de la cuisse.

La reprise de la conduite peut être envisagée le 5ème jour après l’opération. Celle du travail plutôt après le 15ème jour ( toujours en fonction de la profession ), une activité de bureau pouvant être plus précoce. Entre le 2ème et le 3ème mois, on peut reprendre les activités sportives.

Quels sont les risques et les complications ?

En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, il existe quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :

Une raideur articulaire peut se manifester si la rééducation post-opératoire n’est pas effectuée correctement.

Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare.

Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être envisagée.

Une infection de l’articulation est exceptionnelle car le geste chirurgical est réalisé sous arthroscopie. Cette complication connue nécessite un lavage du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.

Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines.

Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Dr Mylle vous donnera toute information complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.

Quels sont les résultats attendus de votre opération ?

Quelque soit la procédure, la disparition des blocages, des gonflements et des phénomènes d’instabilité est rapide après l’intervention.

Le résultat sur la douleur peut dépendre de l’existence de lésions cartilagineuses sous-jacentes. Un traitement médical complémentaire peut alors s’avérer nécessaire.

La récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre le 2ème et le 3ème mois.

Après une méniscectomie, une arthrose peut se développer à long terme, et cela en fonction de l’importance de la lésion méniscale initiale.

Concernant la suture méniscale, la cicatrisation n’est pas obtenue dans tous les cas. Une gène peut alors réapparaître nécessitant une nouvelle arthroscopie afin de réséquer la partie non cicatrisée du ménisque.

Les résultats sont cependant très encourageants car les chances de cicatrisation sont de l’ordre de 60% pour un ménisque interne et de 75% pour un ménisque externe.

Pour en savoir plus sur la chirurgie du genou

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