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Qu’est ce qu’une arthrose partielle du genou ?
Le genou, c’est l’articulation entre le fémur et le tibia. La rotule est une troisième partie osseuse qui est localisée en avant et qui fait partie de l’articulation. La cartilage recouvre les surfaces articulaires de glissement (figure n°1).
Un nombre conséquent de muscles et de tendons entourent cette articulation et rendent possible la tension et la pliure du genou. Le genou reste stable grâce aux ligaments qui ressemblent à des rubans plus ou moins élastiques.
L’arthrose correspond à l’usure du cartilage présent au niveau des surfaces de glissement. Cette usure s’accompagne aussi de remaniements de l’os sous-jacent. Elle peut atteindre la totalité ou simplement une partie du genou (figure n°2, photo n°1).
Ces changements créent des douleurs au niveau du genou ainsi qu’un enraidissement et une marche difficile qui rendent nécessaire l’utilisation conséquente d’anti-inflammatoires, d’anti-douleurs et même d’une canne.
Pourquoi une opération chirurgicale ?
L’usure du cartilage est irréversible et l’arthrose ne guérit pas naturellement. On observe une dégradation progressive de l’articulation, une mobilité de plus en plus limitée et une marche de plus en plus pénible. Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs suffisent au départ mais finissent par ne plus être efficient. La question de l’ intervention chirurgicale. se pose dès lors.
L’objectif de l’opération est de soulager la douleur, la récupérer des mobilités de l’articulation et la reprendre une marche normale.
Qu’est-ce qu’une prothèse unicompartimentale du genou ?
L’objectif de la prothèse du genou est d’ôter les zones d’os et de cartilage usés, et de les remplacer par des pièces artificielles de même forme. Quand l’usure est généralisée sur l’ensemble du genou, une prothèse totale est envisagée. Si l’usure ne touche qu’une partie du genou, la prothèse unicompartimentale peut alors être proposée. Son intérêt est de conserver les parties naturelles non usées du genou et de ne remplacer que la partie usée.
Ce geste est effectuée avec une technique mini-invasive, qui n’agresse qu’au minimum les muscles et les tendons entourant le genou. Cette technique offre des avantages par rapport à la chirurgie classique : une récupération post-opératoire plus rapide par exemple.
Une incision est effectuée au niveau de la partie antérieure du genou.
Un accès est réalisé sur le côté de la rotule pour toucher l’articulation. On en lève le cartilage et on préserve le cartilage sain ainsi que l’ensemble des ligaments. La partie abîmée du fémur et la partie usée du tibia sont préparées (figure n°3). La prothèse composé d’une pièce fémorale et d’une pièce tibiale est implantée afin d’assurer une stabilité parfaite du genou et une mobilité optimale (figure n°4, photo n°2 et n°3). On contrôle son bon positionnement avec contrôlé l’assistance informatique.
Cette intervention dure en moyenne 1 heure. Une hospitalisation d’environ 5 jours est nécessaire.
La prothèse unicompartimentale du genou peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. Votre anesthésiste décide avec vous de la meilleure anesthésie selon votre état de santé.
Après l’opération, un pansement stérile est placé pendant 15 jours. La douleur est prise en charge, surveillée de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. Il faut une attelle pour immobiliser et protéger votre genou durant les premiers jours.
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le jour suivant l’intervention, votre kinésithérapeute vous lève et vous aide à reprendre la marche. Des cannes sont nécessaires les premiers jours mais sont rapidement abandonnées. Monter et descendre des escaliers est possible à partir du 3ème jour. Sauf exception, il n’est pas utile de se rendre dans un centre de rééducation. La rééducation avec votre kinésithérapeute est suffisante.
La reprise de la conduite est possible après le 1er mois. Celle du travail se situe en général après le 2ème mois mais varie en fonction de votre profession (la reprise d’une activité de bureau pouvant être plus rapide). Après le 3ème mois, on peut reprendre le sport
Quels sont les risques et les complications ?
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques dues à l’anesthésie, il existe des risques plus spécifiques à cet type d’opération :
– Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
– Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires.
– Une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement), est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique de longue durée. Quand elle est détectée rapidement, un simple lavage de la prothèse et une mise sous antibiotiques peuvent être suffisants.
– Les nerfs qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur et une perte de la sensibilité de certaines parties de la jambe.
– Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit et des bas de contention sont portés pendant plusieurs semaines.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien vous donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention
Quels sont les résultats attendus de votre opération ?
Les résultats de cette technique sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition souvent spectaculaire des douleurs ainsi qu’une récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire.
La marche normale sans aucune boîterie est obtenue généralement dans le mois suivant l’intervention.
Même si la reprise des activités est souvent complète, il est tout de même préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents.
Ces activités peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants.
Certaines activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont cependant possibles voire conseillées alors que la prudence s’impose pour le ski, le tennis et le footing.
Une prothèse unicompartimentale du genou a une durée de vie d’environ 15 ans. On peut croire qu’avec les progrès sur les matériaux modernes, et le contrôle grâce à l’informatique de la bonne position des implants, que les résultats seront encore plus satisfaisants avec une durée de vie plus conséquente.
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